Une nouvelle étude mondiale révèle qu’environ 76 % de la population mondiale pourrait ne pas atteindre les niveaux d’apport quotidien recommandés en acides gras essentiels oméga-3, des nutriments essentiels à la santé du cerveau et du cœur. La recherche, analysant des données provenant de plus de 100 pays, met en évidence un écart important entre les recommandations nutritionnelles et la consommation réelle, notamment en ce qui concerne l’EPA et le DHA, les principaux oméga-3 présents principalement dans les poissons gras.
Pourquoi c’est important : un déséquilibre nutritionnel croissant
Il ne s’agit pas seulement de passer à côté d’un complément tendance. Les acides gras oméga-3 sont des éléments constitutifs fondamentaux des cellules, en particulier dans les organes critiques comme le cerveau, les yeux et le cœur. Ils jouent un rôle dans la réduction de l’inflammation, dans le soutien de la fonction cardiovasculaire et dans l’amélioration de la communication cellulaire. Une lacune constante n’est pas simplement un oubli mineur ; cela contribue à une tendance plus large de nutrition sous-optimale dans les régimes alimentaires modernes.
Le problème est aggravé par les différentes recommandations internationales sur l’apport en oméga-3, créant une confusion chez les consommateurs. Alors que certaines directives suggèrent 250 mg d’EPA et de DHA combinés par jour, d’autres préconisent des niveaux plus élevés, en particulier pour les femmes enceintes. Les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis recommandent 1,1 à 1,6 grammes par jour, un objectif nettement plus élevé que la moyenne internationale.
Les causes profondes : abordabilité, accès et habitudes alimentaires
L’étude souligne plusieurs raisons clés expliquant ce déficit mondial. Le principal obstacle est simplement le manque de consommation de poisson. Les poissons gras comme le saumon, les sardines et le maquereau sont les sources alimentaires les plus riches en EPA et DHA, mais ils peuvent être coûteux et inaccessibles à de nombreuses populations.
Philip Calder, PhD, auteur principal de l’étude, explique : « Les principales sources alimentaires d’EPA et de DHA sont le poisson, en particulier les poissons gras… Il y en a de moindres quantités dans le poisson blanc. » Au-delà du coût, les préférences culturelles, les compétences culinaires et les restrictions alimentaires (comme le véganisme) jouent également un rôle.
De plus, le régime alimentaire occidental moderne est souvent surchargé en acides gras oméga-6 provenant d’aliments transformés, ce qui peut interférer avec l’absorption et l’utilisation des oméga-3.
L’alimentation d’abord : comment répondre à vos besoins en oméga-3
Les experts conviennent que la meilleure approche consiste à donner la priorité aux sources d’aliments entiers. La FDA recommande au moins huit onces de fruits de mer par semaine, ce qui correspond à un apport moyen de 250 mg d’EPA et de DHA.
Voici une répartition de la teneur en oméga-3 des poissons gras communs :
- Saumon : 1,24 grammes de DHA par portion
- Sardines : 0,74 gramme de DHA par portion
- Maquereau : 0,59 gramme de DHA par portion
Les sources végétales comme les graines de lin, les graines de chia et les noix contiennent de l’ALA, un autre type d’oméga-3. Cependant, la conversion de l’ALA en EPA et DHA par l’organisme est inefficace, ce qui en fait une source unique peu fiable.
La supplémentation : une alternative viable ?
Bien que l’alimentation doive être la priorité principale, les suppléments peuvent être une option raisonnable pour ceux qui ont du mal à répondre à leurs besoins uniquement par l’alimentation. Cependant, il est essentiel de consulter un professionnel de la santé avant de commencer tout nouveau régime de suppléments, car les oméga-3 peuvent interagir avec certains médicaments (comme les anticoagulants). Un test sanguin peut également aider à déterminer les niveaux individuels d’oméga-3.
Globalement, un apport constant en oméga-3 par le biais d’un régime alimentaire ou d’une supplémentation est essentiel pour une santé optimale. Le déficit mondial observé dans cette étude souligne la nécessité d’une plus grande sensibilisation et de choix nutritionnels proactifs.
